Les Garennes : la multiplication des lapins
Après la Côte de l'Oiseau, le goût de l'évasion et l'envie de grand air ont gagné les esprits. C'est ainsi que Pierre, de retour de son périple maritime, croise en pleine terre une équipe en voie de mutinerie:
__ On veut, un porche pour tous !!!
__ Des seaux à gogo, des pelles et des boyaux !!!
La succession de porches dans le coteau des Garennes s'avère être la destination appropriée à nos revendications de désobes estivales, de quoi s'éparpiller tout en gardant un coin d'épaule au soleil.
Durant le mois d'août, le cadre agréable des Garennes a engendré une multiplications des participants, nous arrivions à être une quinzaine, coutumiers, visiteurs, vacanciers, ainsi que trois jeunes recrues qui se sont tout d'abord distinguées en égarant le sceptre d'André, une redoutable pelle allemande.
Ils l'ont heureusement retrouvé la fois suivante. Nous les entendions piailler dans l'obscurité des petits porches, pestant contre les araignées et autres créatures dont ils disputaient la dénomination, malgré tous ces obstacles ils ont réussi à dégager une dizaine de mètres dans un boyau qui se poursuit, mais qui a dû être réajusté pour le passage du topographe.
Au gré de l'inspiration, chacun a tenté sa chance se serrant la main à la croisée des terriers pour confirmer qu'on tourne en rond, aménageant des passages, ou évaluant le courant d'air, vieilli en cave et servi frais pour être de qualité.
Pour conclure la sortie, nous nous installions autour d'une table pour partager l'immanquable coup à boire et constater avec plaisir le rapprochement d'un grand nombre de générations, 78 ans séparent le plus jeune du plus gamin.