Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

calcaire et crayon

2 juillet 2011

un air de Cigalère

  1er août 2010, je regagne le camp Arshal pour la seconde fois, pour une durée de deux semaines et une seule course de caddy en grande surface à St Girons, dont nous venons juste de nous acquitter. Cette année j'ai tiré le caddy viande, un mauvais cheval. Une heure de patience frileuse à jeter des coup d’œil navrés au boucher qui débitait sans relâche nos rôtis, me laissant affronter le regard dubitatif des clients qui s'impatientaient au stand. Résultat, je suis arrivée bonne dernière mais soutenue au final par les autres canassons avant la ligne d'arrivée en caisse.
Nous voilà donc à nouveau au pied du Bentaillou. Le soleil au zénith, nous écrase d'une lumière accablante. Nous devons pourtant nous décider à confier nos véhicules à un parking improvisé au milieu des édifices délabrés qui n'offrent guère une perspective accueillante. Difficile de dire lesquels de ces bâtiments sont encore fonctionnels. Le 4X4 contenant les denrées périssables est privilégié pour réquisitionner le peu d'ombre qui se cache sous un vague garage. Au milieu de cet environnement éblouissant auquel nous tentons tant bien que mal de nous soustraire en nous entassons autour du véhicule, se glisse une bouteille de vin distribuée à la volée qui s'efforce d'apporter une touche festive au repas de tomates tièdes et de chips luisantes qui s'étale à nos pieds. Hélas, pas de quoi nous faire oublier la pépie qui nous guette à la montée.
  J'ai embarqué mon fils, Coco un ado-mestique. J'entends par ce terme situer l'animal dans son environnement familier, le plus souvent dans sa chambre et à courte distance d'une borne wi-fi. En ayant conscience de ses habitudes je ressentirai presque une certaine culpabilité en l’entraînant ici, aux confins de l'univers, vers le rien , le néant, dans le pays des vrais moutons ... Des n'ours ... Mais j'aurais tord de me plaindre car il n'a pas vraiment opposé de difficultés à ce séjour. Bref !! Nouveau venu, le nez en l'air par dessus mon épaule, il s'enquière de situer l'endroit exact ou nous sommes censés aboutir dans le rempart qui nous fait face. Tout comme André l'année dernière, le bras levé, je pointe du doigt tout la haut le sommet de la pyramide. Le sentier de 12 kms dessine nettement un zigzag qui s'articule sur 30 virages à négocier pour les conducteurs. Sans l'ombre d'une hésitation, il opte aussi sec pour être le copilote de Bernard. Et si ce choix est économe d'effort, il n'en est pas moins sensationnel et distrayant car comme l'année passée Pascal, n'a pas manqué de faire son show avec sa BX, crachant kits et boulons aux entournures.


010 Bati mine Bentaillou net 

Sur le parking dans l'agitation ambiante, je tente de minimiser au mieux notre tas d'affaires, soupesant le nécessaire et l'indispensable mais je reste taraudée par le doute d'une erreur d'appréciation. Avant de grimper, je m'assure que tout soit embarqué. En ce début de camp le nombre de véhicules qui montent est insuffisant, déjà gavés par les courses le moindre espace se négocie avec les conducteurs. Un petit sac se glisse sous un siège, un duvet vient amortir les chocs, etc... Les kits s'alignent au ras du plafond. A peine cette corvée achevée Lucienne qui  piaffe d'impatience campée sur ses bâtons, m’enrôle avec précipitation. J'imagine qu'elle recherche une compagnie discrète, efficace et je crains un court instant de ne pas être forcément à la hauteur. La dame a certes un certain âge mais son attitude déterminée et ses jambes aux mollets fermes ne laissent aucun doute sur sa condition physique et le rythme qui se préfigure. Nous avançons sans traîner mais sans excès non plus , nous laissant libre de converser tranquillement. C'est encore une nouvelle mémoire qui m'accompagne sur ce trajet, teintée elle aussi d'un accent remarquable qui sarcle le sentier. Lucienne est belge, les mots semblent soumis à la gravité terrestre, et ses souvenirs montagneux s'élèvent et dépassent aisément les limites du Bentaillou. Ces jambes là ont botté plus d'un cailloux sur des chemins aventureux et dans les profondeurs, et usé plus d'une combinaison néoprène dans des siphons d'eau noire. Lucienne est une plongeuse de la première heure et pas en eau chaude croyez le, une mère supérieur des Abysses d'une âme inébranlable ( pas la p'tite sirène cöA ... ;)).
 Et un chameau comme moi, extrayant toutes deux à la lisière de la forêt avant d'attaquer la côte ensoleillée, nos minuscules fioles d'eau qui ont pour avantage de tenir dans une poche latérale du sac à dos. Arrivées devant le porche de la Cigalère, nous éternisons les quelques gouttes qu'ils nous restent.  Nous débouchons sur le tertre une demi-heure après les voitures, retrouvant les chauffeurs empressés à ranger les victuailles. Toute en lenteur, nous nous glissons à l’intérieur du chalet pour  réhydrater notre bec dans un quelconque breuvage. Les cachets n'ayant pas encore fait leur effet dans les bidons d'eau, et notre manque ne pouvant en attendre d'avantage. Guillerettes, nous jetons notre dévolu sur les canettes de bière qui sont, je m'en fais la remarque, débarquées en premier et à portée de main. Nous n'hésitons pas non plus à corrompre les autres marcheurs qui déboulent à leur tour.

014 Lucienne


  Survient ensuite l'apparition de nombreuses cloques sur la pelouse, un véritable catalogue de tentes d'une marque bien connue vantant justement les mérites de sa rapidité d'installation. Un gain de temps qui s'ajoute très sportivement à l'apéro tant convoité par tout un chacun.

  Le Bentaillou est une fenêtre dont on ouvrirait très grand les volets. Nous nous y postons pour y voir défiler les levées de soleils rosissants, les assauts des vagues de la mer de nuages ou disparaissent un temps les ruines des bâtiments miniers ou, constater les variations d'altitudes des moutons qui font office de baromètre.

  Les projets du jour se tartinent au petit déjeuner, s'élaborent au rythme des toussotements du percolateur qui enchaîne les tournées pendant que le thé lui, peine à se teinter dans l'eau traitée. Seule l'odeur de la soupe achève de nous réveiller. Celle que Christian prépare quotidiennement en ronchonnant dans la cuisine à côté et dont il impose la consigne d'un long mijotage jusqu'au soir. Cette soupe qu'il revendique agréée Bentaillou par les bergers locaux et que d'autres, à l’appétit frugale, voudraient lui faire alléger autant en matière grasse qu'en énergie consommée. Mais cet outrage quotidien produit autant d'effet que les vagues de brouillard sur le paysage. La soupe est à l'image de son touilleur consciencieux, riche et inépuisable.

011 Le frigo Bentaillou net

Navré, chacun retourne à ses décisions matinales, les randonneurs randonnent, les bidouilleurs bidouillent, les photographes photographient et les explorateurs explorent. Le jour suivant on échange, sauf Lucienne qui explore ardemment piquée par la polémique diététique.


  Pour notre part nous choisissons de démarrer raisonnablement en emmenant du matériel à l'entrée du Martel et en prospectant les entrées potentielles des environs. Lucienne embarque son matériel et se dévoue pour descendre les éventuels accès,  Bernard, Coco et moi même formons notre petite équipée. A mi-parcours je les quitte un instant pour remplir quelques bouteilles d'eau potable à la source des Ancolies et les  dépose ensuite non loin du sentier pour les récupérer au retour. Je grimpe encore une dizaine de mètres pour les rejoindre et je découvre soudain un paysage de cendres en suspension, mais la surprise de ce spectacle ne vaut que pour moi. Ils réagissent avec stupeur au trouble que je leur décris, invisible pour eux et sans douleur pour moi. Je cligne successivement les paupières pour conclure que c'est l’œil gauche qui est atteint. Nous poursuivons notre périple sans trop savoir quoi décider. Le matériel est déposé à l’entrée du canal comme convenu et Lucienne descend une diaclase sans suite. Le brouillard qui gagne accentue d'avantage ce moucheté noir qui m'incommode. Au loin d'Espagne, le grondement de l'orage sonne le retour au camp. Là bas, Pascal le toubib à qui je brosse les symptômes et mes antécédents rétiniens, se refuse à un diagnostique léger. Au chalet de l'EDF chez nos voisins, il obtient par téléphone les informations concernant les urgences ophtalmologiques du soir. Nous devons partir sur le champ avec Bernard pour Toulouse à l’hôpital Purpan. Une lumière verdâtre à envahie le paysage, l'orage est là et de violents coups de vent nous jettent sur la piste. La descente est longue, le fracas de l'orage nous assourdie et dans la lumière des phares la végétation s'affole. Nous espérons qu'aucun arbre ne soit tombé. En débouchant hors de la piste , nous nous sentons soulagés d'avoir parcouru peut être le plus pénible. Aux environs de minuit après nous être un peu égaré au milieu des bâtiments, un fond de l’œil nous éclaire au moins sur les faits. Pour ceux que le diagnostique peut intéresser, il s'agit d'un éclatement de la poche du vitrée qui est soudain et peut parfois être encore plus spectaculaire ( plus rien n'y voir), ce sont les débris de cette poche qui flottent à l'intérieur de l’œil. Au vue des nombreuses sutures au niveau de la rétine, le risque de rupture au moment de l'arrachement était tout à fait envisageable et notre visite est loin d'être un luxe. J'apprends au passage que l’œil droit n'est guère plus fiable. En général ce problème touche des personnes plus âgées mais l'altitude et la déshydratation ont certainement constitués des facteurs déclenchant.
 La haut, les orages défilent sans arrêt pendant trois jours et nous préférons patienter que la piste ait séchée un peu, un virage a semble-t-il commencé à dégringoler.  Avec le retour du soleil , nous croisons le Grand Tétra en goguette aux abords de la forêt . Nous regagnons le chalet pour assister au départ des participants de la première semaine et à l'arrivée de ceux de la deuxième. Un temps malgré tout suffisant pour entendre le récit des sorties du Coco qui a profité de mon absence pour faire une vrai belle sortie, au Solitaire et c'est plutôt sympa comme nouvelle.

012 Cabane berger Bent net

  Nous avons quelques adolescents en majorité peu volontaires, dont la nature toute en longueur les porte à se voûter à l'approche d'un écran d'ordinateur. Pour redresser cette inclinaison, Christian se plante comme un tuteur dans le programme des moussaillons et ça sent déjà la soupe à ce moment là !! Il initie ses disciples à l'art de rafraîchir une bière à bonne température dans un lac de montagne ou à la savourer au retour d'une visite aux Contemplatifs. Finalement le Coco il m'a dit qu'il ne regrettait plus d'être venu ...

  Durant notre absence, la Cigalère a fait une pousse de croissance à partir de la Galerie des Aixois. L'exploration de cette zone a finalement alimenté nos quinze jours de camp.
La Cigalère malgré sa notoriété très ancienne, surprend en nous offrant chaque année l'opportunité de parcourir de nouvelles galeries vierges. L'année dernière avec Nadine nous avions arpenté sans nous en douter des salles inconnues dans l'affluent de la Onze. Christian a d'ailleurs repris cette année l'explo avec Laurent là ou nous l'avions interrompu, un petit porche ou s'écoulait une petite rivière qu'ils ont parcouru jusqu'à son rétrécissement un peu plus loin. Cette année Guido et Lucienne n'ont eu qu'à dégager quelques pierres dans un cul de sac, sous une coulée puis a se faufiler à quatre pattes sur une dizaine de mètres pour déboucher dans une nouvelle branche des Aixois et laissait à son terminus  une escalade pour l'année prochaine.

009 Cigalère Aixois net 10


 Les hauteurs de la Cigalère, pour rappel un gouffre qui se conçoit à l'envers, contrastent radicalement avec la partie basse d'entrée ou l'on traverse des galeries lumineuses, scintillantes à outrance comme une carte de vœux. Les extrêmes sont en revanche austère, les galeries sont si peu accueillantes qu'elles donnent au froid tenace encore plus de mordant. Personnellement je fulmine contre le schiste sombre et friable qui ne ménage en rien ma demi-vue. Une terre noire dégringole de ci de là des plafonds et laisse sur les cordes en place un aspect vieillot, peu engageant pour celui qui ignore qu'elles viennent d'être installer comme c'était mon cas. Les équipes se sont succédés pour effectuer topo et photos de rigueur (je ne peux me permettre d'exposer de photos de la cavité, les droits sont propriété de l'état, ça m'est donc interdit:-/).


  Un matin au petit déjeuner au stade ou le programme quotidien infuse encore dans une eau trop chlorée, nous échangeons en courts termes avec Nadine, revenant la veille des Aixois elle me dit : « Aujourd'hui je ferais bien beau et facile ». De cette réflexion minimale découle son opposé tout aussi simple. Si d'aucun vante souvent les qualités avenantes de cette cavité, il faut savoir qu'elle aussi, peut parfois se réveiller « moche et pas facile »....

 

013 mine Narbone

Pour info :))
Un site Arshal est en cours de construction, il doit être présenté à la commission préfectorale avant d'être mis en ligne. Une fois cette formalité remplie, je mettrai son lien dans les favoris .
Voilà !! Voilà !! ;) @+

Chose promis, le voici :

http://arshal.no-ip.org

 

IMG_2563

IMG_2522Pascal, Christian

DSCN4204

IMG_2546a netIMG_2687Ils font Front
IMG_2737IMG_2739IMG_2741

Dépannage en altitude bisIMG_2647aIMG_2696rrIMG_2554IMG_2744

IMG_2751Vu Guido !!
IMG_2511IMG_2649ar

Publicité
12 mai 2011

Retour au CA270

  Personnellement, c'est un retour  après un peu plus d'un an d'absence. La dernière fois remonte à un week-end de septembre 2009 ou de nouveaux visiteurs, Hans, Christine et Bernard, m'avaient rejoint pour une simple visite agrémentée tout de même d'une grosse séance photo. Un premier coup d’œil animé de curiosité mais si insuffisant qu'il laisse au visiteur un sentiment de navrante ignorance. Pour peu qu'en soirée se lève un vent gorgé de récits épiques venus de loin dans les profondeurs, voilà notre nouvelle recrue basculant dans un cycle d'aller et retour à l'issue indéterminée. Je me souviens de Hans disant: avant de descendre: « Je ne fais jamais deux fois le même gouffre!!! " .
    Il en va ainsi d'un camp d'exploration quel qu’il soit, aux ruptures frustrantes teintées d'impatiente que seul l'annonce d'une date prochaine apaise, succèdent des retrouvailles enthousiastes.

    Dans les Arbailles, la Toussaint est certainement la plus belle des saisons, les collines environnantes s'empourprent chaque jour d'avantage, faisant vivre tout autour un tableau chaleureux.. Fenêtres et portes du gîte sont grandes ouvertes à nos divagations, laissant pénétrer la douceur du jour jusque dans les chambres d'habitude  glaciales. Les bruits cavalent dans les courant d'air attestant de l'agitation ambiante. Les couvercles des malles ou nous stockons le matériel, grincent à leur ouverture, les cordes lovées claquent au sol en jouant les coquettes sur leur age, suivies par des bougres de mousquetons braillards condamnés à être enchaînés entre eux, seules les batteries chargent en silence non sans avoir au préalable annexé toutes les prises disponibles.

001_entr_e_Bexanka

  Chaque chose et chacun trouve sa place dans cette gravitation autour du vide, un vide attractif qui tel un trou noir absorbe toute notre attention. A l’intérieur, elle s'ancre à de nombreux points d'interrogations dont nous nourrissons avec ferveur la valeur frontalière entre le connu et l'imaginable. Nous ne partons jamais vraiment, nous entretenons l'excuse acceptable de notre indispensable migration.
002_Blocs_Arbailles

  Depuis 1993 La trame reprend régulièrement, un point topo à l'endroit, un point d'interrogation à l'envers, et à chaque camps un nouveau chapitre s’astreint à vêtir le vide grandissant.
Thierry un revenant, hanté par les hauteurs de la Roume, tente tous les matins d’enrôler quelques nouveaux venus dans l'ascension énigmatique de l'effrayante cascade, la conversion est houleuse par beau temps. Là est le paradoxe. La Roume, un grand point d 'interrogation qui surprend à la sortie d 'une lucarne par la vertigineuse perspective d'une cascade haute en gueule de 80m de haut et qui en période de crue vous vomie à la figure d'épouvantables embruns, tout ceci sur un fond de méandre impalpable dont on ne sait s'il faut y descendre ou bien y monter. Je vous rassure, Thierry est revenu en janvier avec quelques preux pour déplacer le point d'interrogation de la lucarne au sommet de la cascade, clôturant sont aventure par un sms : «  méandre, arrêt sur rien ». Ce rien dont  nous ne sortons pas.
La rivières des tubes s'est allongée elle aussi, attirant davantage les derniers arrivés.
 Le CA270 est un vide convertie en un état d'âme qui flotte dans nos pensées quelque soit l'endroit ou nous nous trouvons, comme une île connue de nous seul ou l'élaboration d'une carte constitue à elle seule un trésor.

002_GFaille_oct_2010

  Je me souviens précisément de ma première visite il y a 15 ans, il en va de même pour chacun d'entre nous. Le début d'un camp d'exploration se conçoit comme une pierre, précieuse, ou l'on édifie les connaissances d'un lieu, motivé par le sentiment complexe d'une joyeuse séquestration volontaire.
Il y a de l'ivresse à courir dans les galeries, à sentir couler aux bouts des doigts sous la pointe des pieds, la mémoire assoupie de la moindre prise, de l'angle d'un bloc stable accompagnés par les cliquetis réguliers des mousquetons qui s'entrechoquent.
Les nouveaux venus tout haletant à qui l'on fait grâce d'une pose, s'étonnent de cette audace apparente. S'ils s'en accordent le temps eux aussi, ils apprendront à virer de bord avec aisance dans ce dédale obscure et grandiose.

001_GFaille_oct_2010

  A leur tour ils affecterons une démarche nonchalante en foulant le pré hirsute d'un vert toujours éclatant qui environne l'entrée. Une buse banale fichée comme un gros spit à la surface du monde éclairée, d’où s'échappe ou s'engouffre c'est selon, un courant d'air terrifié. Puis s'accroupir avec prudence, s’asseoir les jambes pendantes dans le puits, et laisser le regard parcourir le temps d'un inventaire la frontière en cercle pour lever le doute et se laisser glisser le long de la corde. La paroi défile, les tons chauds de la lumière extérieure cèdent la place à l'éclairage plus dur des casques et dans l'obscurité qui grandit tout autour émergent des pans rocheux ou, instinctivement l'attention s'agrippe en quête de possibles départs à d'éphémères aventures. A l'atterrissage, les bottes dérapent sur le sol entraînées par la fuite de quelques cailloux au stock inépuisable.
Il est temps enfin de lâcher le lien pour gueuler ce paradoxe : «  Liiiiiiiibre !!! »
Oui, libre de courir vers des lieux qui n'existent pas encore et prendre le risque qu'ils existent.

  En grandissant et en écrivant à chaque fois son histoire le CA270 s'est humanisé, juste retour de cette interaction entre nous et ce paysage. Nous lui prêtons  états d'âmes et volonté. Alors, à ce vieil ami qui nous regarde vieillir sans jamais prendre une ride, si ce n'est parfois un ou deux blocs suspects , nous avons il y a longtemps donné un nom, un vrai. Celui d'une proche parente, une discrète fontaine qui clapote sur le bord du chemin au dessus de l'entrée.

En revanche nous n'imaginions pas qu'un jour, on ne retiendrait que son nom sur une liste, pour mieux nous ignorer... drôle de mémoire …

... NEBELE …

003_blocs_Arbailles_0001


 2011 souffle les 20 ANS de camps du Collectif Nebele.
A l'occasion du camps de la Toussaint prochaine, nous fêterons cet Anniversaire, donc si vous nous avez rejoint occasionnelment durant ces 20 années, nous serions enchantés que vous veniez ripailler, papoter, gratter, etc, à nouveau en notre compagnie.
En 20 ans vous imaginez, nous n'avons pas actualiser tous les emails de chacun.
Bref!! Si ça vous dit, alors contactez möi !!!

IMG_1048a


Merci encore et à bientôt ;)
 

30 mars 2010

Ardengost ou le Charentais

  Au départ, c'est à cause de Pierre toute cette histoire. Le fameux Pierre, celui la même qui tous les jeudis nous plante le nez face à un porche qui la plupart du temps se franchit à quatre pattes et duquel on peut espérer parcourir le plus souvent, une dizaine de mètres à l'intérieur. Quand le casque cogne, que les narines identifient concrètement la granularité du sol, que l'œil se tord à en  sortir de son orbite pour discerner la perspective d'un vague élargissement d'où émerge un étron frais de blaireau, c'est donc dans ces circonstances on ne peut plus enthousiasmantes que Pierre déploie le fruit de son inspiration. Il irrigue nos esprits désabusés d'un flot d'hypothèses optimistes, faisant pousser les galeries et croître les salles ou l'on tient debout, soutenues par une argumentation qui tient compte de l'inclinaison et la nature des remplissages, des failles environnantes ( nous on regardait ailleurs) et des dernières nouvelles du bigbang. L'arrogant étron frais de blaireau n'en a plus pour longtemps.

    Pour en revenir à notre histoire, il y a de cela un nombre d'années, Pierre et ses copains étaient de fringants et téméraires explorateurs qui piaffaient d'impatience d'en découdre avec de vastes et lointains gouffres, en l'occurrence dans les Hautes Pyrénées sur Ardengost. Faute de crédit photographique précis, je m'en tiendrai à imaginer que, après de périlleuses heures de prospection Pierre avisa un porche prometteur, qui se franchissait à quatre pattes et derrière lequel se développait une galerie basse d'une dizaine de mètres butant sur un éboulis. Je ne doute pas un seul instant du talent de Pierre (si bien nommé), le potentiel du massif était là, les galeries s'ouvraient et les puits dégringolaient dans de vastes salles. A s'y pencher, le vertige les aurait pris. Hélas, la désobstruction était loin et l'éboulis tenace.

002_Charentais_Vauvilliers

Les charentais s'en retournèrent vers des contrées moins éloignées (quoique...), laissant le petit porche à ses rêves de grandeurs. La fée Carabosse fit elle aussi ses valoches semant derrière elle dans le ravin, un étais tapis de ronces et le discret petit site fut dévoré par le paysage. A la faveur d'un oubli pesant, l'éboulis comme les derniers grains d'un sablier se laissa glisser dans l'obscurité.

  Ce sort connu une fin et là ou un spéléo passe, un jour ou l'autre, un autre lui emboite le pas.
33 ans plus tard, Yves après des heures de périlleuses prospection, n'y croyant peut être plus, s'accroupit et avisa un petit porche prometteur... ( et pas un pet de courant d'air en plus )

001_Charentais_S_koya

    En suivant une trajectoire qui partait de Charente pour aboutir en Ariège dans mon micro véhicule spatiotemporel avec dans mon sac les dernières aventures de Pierre, je rencontrais au Bentaillou Pascal et Bernard. Tous deux amis de Yves et de son équipe, franchissent régulièrement et toujours à quatre pattes le petit porche, parcourent la galerie basse, dégringolent les puits, traversent un pont de singe preuve de la modernité des lieux et débouchent dans de vastes salles aux parois hérissées par endroits d'une étrange floraison minérale.

Le  Gouffre développe aujourd'hui à peu prêt 9km.
Je rapportais de leur part à Pierre de belles photos, des images dignes  de ses espérances et au delà …

IMG_0016
photo de B Lafage
  La nuit du 1er de l'An, après un échange épistolaire surréaliste avec Yves et Pascal, ou le lac de Grimaldi a atteint une température de 25°, et ma plume témoignait peut être des 12° d'un excellent Bergerac, nous avons convenu de nous retrouver le 23 janvier de l'année naissante.

  L'accueil à Lomné est à la hauteur des écrits, chaleureux, coloré et agrémenté de quelques degrés en plus pour palier l'inefficacité de la cheminée. Après une courte nuit, tout  trois avec Dominique et Bernard, nous retrouvons le petit porche, et tout ce qui s'ensuit jusqu'à la salle Vauvilliers ( il est là ) pour nous planter au pied du Sekoya, l'escalade de Bernard, une parfaite cheminée de 100m. Je les laisse disparaître dans les hauteurs, ils ne mettront d'ailleurs pas longtemps pour déséquiper le puits, penduler dans son voisin de 70m malheureusement bouché au fond. A  proximité s'offre déjà à la vue le spectacle de ces concrétions  uniques et particulières. Leur envergure me paraît plus importante que je ne l'avais imaginais, sur les parois se déploient des bouquets tentaculaires entrelacés de formes rondes à l'aspect et la couleur comparable à un sorbet au citron, mais la fraîcheur du lieu n'incite pas à la dégustation, 7° ça baisse. 

IMG_6431
Photo de P Chabbert

Nous ne trainons pas pour ressortir, nous devons être  présentables pour la soirée. Durant l'après midi, Jean-Pierre et Yves se sont attelés à l'installation d'un diaporama conférence qui a lieu le soir à Sarancolin, Les spectateurs étaient nombreux pour assister à cette visite confortable du Charentais, rondement menée par nos hôtes, uniques eux aussi ;)

Pour poursuivre, le lien du Charentais qui est d'ailleurs aussi dans la colonne de droite CLIC !
NB: ce qui serait bien maintenant c'est de faire rentrer Pierre dans le coffre du micro véhicule spatiotemporel mais avec le temps le poids de l'expérience à fait son oeuvre. Ahhhh!!!

IMG_6483   
photo de P Chabbert      

IMG_0093   
photo de B Lafage    

@+ ;)                          

9 mars 2010

Aven Noir

  Philippe a connu Roland il y de cela quelques années, à l'époque la fameuse partie du réseau de l'Aven Noir demeurait un monde encore inconnu. Ils se sont côtoyés aux temps des camps, des stages et des bonnes rigolades et que sais-je encore. Roland depuis a traqué ce courant d'air en se hissant dans les plafonds, remontant les dômes, les coulées jusqu'à un étroit passage vertical ou souffle un courant d'air ébouriffant, aujourd'hui obturé par une porte et des câbles cadenassés. Derrière l'obstacle, il reste à ce tracter encore une vingtaines de mètres pour prendre pied dans une vaste et longue galerie.
Philippe a mis deux ans à programmer cette visite, convenir d'une date avec le gardien des lieux et rassembler un club éparpillé comme le notre n'est pas une chose aisée. Le 14 novembre nous sommes sept pour cette échappée esthétique dans le Tarn.

  Nous arrivons de bonne heure au parking car la sortie devrait être longue. Nous retrouvons Roland qui est en compagnie d'une jeune femme, Aurélie. Nous dévalons la forêt jusqu'à croiser un large parvis gris ou nous nous permettons le luxe de traverser tranquillement le ruisseau asséché, contournant  sans empressement les gros galets devenus inoffensifs. Un cours répit, aussitôt après on enchaine une belle grimpette jusqu'au Puits si souvent photographié ou de curieux choucas à bec rouge s'agacent de notre venue.

  Accéder au célèbre réseau nous a pris un temps certain, Roland re-équipe tous les passages et le troupeau que nous sommes a parfois de la lenteur à saisir le sens de la manœuvre. Quand nous débouchons dans le vestibule, accueillis par un tapis de sapins d'argile, nous avons la sensation que la visite commence à peine. Quelques pas plus loin, un large et au haut volume s'ouvre face à nous et se perd au delà du phare dans l'obscurité. Les regards s'élèvent vers les plafonds aux teintes chaleureuses ou d'immenses banquettes découpent dans l'espace des formes fantastiques.

012_Aven_Noir

  Roland nous précède suivi de près par Philippe et Thierry. Les autres, nous nous éparpillons tant bien que mal dans le sillon, guettant la carte postale, les immenses coulées ocres, rouge et blanches, le trésor minuscule, la formation calcaire extraordinaire, etc...éclairant au hasard parfois ce que nous nous doutons de devoir voir. De temps en temps une halte du wagon de tête nous permet de nous reconstituer pour un bref instant.

  Le réseau est immense et même si notre déambulation a duré douze heures, nous n'avons vu qu'une infime partie des splendeurs qui ornent les lieux, nombreux sont les passages aperçus et laissés derrière nous comme autant de parcours interrompus. Un cheminement à pas comptés ou le regard distingue les détails comme les pièces d'un puzzle pour reconstituer l'image d'un vaste paysage tout en retenant quelques impatiences dans les jambes.
  Je n'ai pas pu profité d'un répit pour croquer comme je l'aurai souhaité, juste quelques coup de crayons tracés au départ de la galerie pendant que nous attendions le rassemblement au complet de l'équipe avant de regagner la surface.
  Voilà !!! ;) 

22 janvier 2010

344 jours

Ils restent 344 jours pour en réaliser un maximum.
Il n'est donc pas trop tard pour vous souhaiter de l'humour, du merveilleux , de bons moments avec de bons copains dans toutes vos futures péripéties !!

02_carte_de_Voeux_2010_GF

Publicité
10 décembre 2009

Padirac, des images qui bougent

IMGP0128

 Je vous ressert une goutte de Padirac ??!!


Je viens de poster une vidéo sur la Plongée à l'affluent Sylvain Pezet dont voici le lien:

clic!clic!........clic!clic !!!!!........ cLIC!!! Là!! Gros CLIC!!

Des reporters (Sam et Greg pour France3) au même moment, filmaient une autre plongée dans la cavité. Laurent revient faire la topo de cet affluent qu'il avait plongé lors d'une précédente Expé.
On dit qu'"un dessin vaut mieux qu'un long discours", c'est fait ! Une vidéo, ce n'est pas mal non plus ... Réalisée avec mon p'tit appareil photo, selon un principe du laisser faire et j'fais ce que je peux, je vous invite à suivre une sombre aventure, un détail parmi les nombreux objectifs de ce bivouac de 8 jours.
J'ai hésité à flouter le casque de Romain qui est, vous verrez, très sponsorisé ;)

Je suis déçue, je n'ai pas réussi à afficher directement la vidéo, dans leur liste de Blogs sur Dailymotion,  Canalblog n'existe pas.
Si un jour, je trouve la bonne manippe, je ferai la modification...

A bientôt ;)

7 décembre 2009

Padirac, 120 et sans eau

Expée Padirac du 24 au 31 Octobre 2009

La nuit s'est enfuie abandonnant dans le paysage des dentelles de brume effilochées qui tardent à céder la place à la lumière du jour. Sans se soucier de ce constat des lieux atmosphérique, la presque quarantaine de convives s'active aux préparatifs d'un tout autre évènement. L'anniversaire des 120 ans d'exploration d'une nuit éternelle, à qui aucun rayon de soleil ne viendra jamais chercher querelle. Les nombreuses équipes s'étalent en perspective sur le fond gris du goudron qui s'égaye peu à peu d'une dominante rouge ponctuée de jaune. De l'ensemble se dégage une organisation méthodique rien ne traine, ni le temps, ni le matériel ordonné au bas des coffres, promptement chacun endosse son costume et l'attirail cliquetant. La plupart ont déjà parcouru une ou plusieurs fois la rivière, et ceux pour qui ce paysage est une première, gardent leur doute et se fondent dans l'élan contagieux.

Padirac__quipe_120_ans

L'apparente détermination s'interrompt brusquement aux pieds des marches. Un sortilège envahie l'espace, la rigueur cède à la dissipation et les kits et canots sont jetés en pagaille. C'est un troupeau bavard qui se présente aux photographes chargés d'immortaliser l'équipe, un réflexe récréatif avant que la pesanteur se rappelle à nos épaules. Sam à mes côté garde en main une énorme caméra, elle est là pour manifester leur détermination mais l'appareil étonne et ne suffit pas à camoufler l'inquiétude qui affleure . Il me rassure, c'est comme une cravate pour la photo. Lui et Greg (France 3) ont fait l'acquisition personnelle d'un modèle plus petit, l'idée me vient que leur motivation tiendra à l'endurance de l'objet car trois semaines auparavant ils n'envisageaient pas encore qu'ils seraient de cette obscure aventure.

002_afflt_S

  Notre disparition annoncée de la surface de la terre pendant 8 jours, se mérite par un prologue tapageur au fur et à mesure de notre passage dans les ascenseurs, passerelles et barques, difficile de nous ignorer pour le guide qui doit se faufiler au milieu des canots. Martel approuve, cerné sur son piédestal  tout comme les visiteurs qui pour l'occasion festive, nous accordent aujourd'hui une considération particulière. Nous abordons la plage de carte postale, lumineuse et dorée qui borde un lac vert au milieu duquel flotte une barque en laisse, symbole d'une aventure domestiquée. Les petits canots contournent avec arrogance le vestige échoué, non sans évoquer un sentiment de jubilation lorsqu'ils transgressent la corde qui traverse le lac, retenant l'artefact. Jeff emporte un de mes kit et me précède jusqu'à la rive. Mon attention se porte sur le canot qui émet ce claquement sec, typique en heurtant la surface de l'eau et, éveille les gestes propres à l'embarquement.
" Pas d'excès de confiance à l'embarquement! ", se plait à répéter Sylvain sur un ton professoral.

003_d_monstration_topo

Jeff détourne mon attention vers l'œil de la toujours grosse caméra derrière laquelle ,Sam tente de se cacher encore un peu. Il espère un florilège d'impressions, féminines serait mieux, mais je n'ai en bouche qu'un fade commentaire. Mes pensées sont parties au delà, reconstituer en éclaireur les différents obstacles , préoccupations que nous devons tous partager j'imagine.

004_Bivouac_5000

  La navigation est animée, les bruits des canots et des kits retentissent au passage des gours,devant et derrière à courte distance. Les équipes se chevauchent sans pourtant atteindre l'effet auto-tamponneuse,  du coin de l'œil on s'observe et un sourire compatissant s'esquisse quand un navigateur voit le fond de son  canot échapper sous son poids. Déséquilibre à l'issue inexorable, suivie d'un pédalage forcené.

005_Bivouac_5000

  De notre équipe de 4 nous nous retrouvons 3, nous distançons Sylvain qui réapparait à la  vire de Joly, ou je l'attends. Nous poursuivrons en binôme, apercevant la lumière de nos deux comparses  qui nous guettent par intermittence.

006_Tony_B_5000

  A mi-parcours ce que nous redoutions, se confirme. Padirac se tait, plus de salive, pas même un postillon. L'eau comme un souffle s'est retirée de l'animal. La perspective de ce tapis beige qui se déroule devant nous, augure un portage fastidieux, bras-dessus, bras-dessous avec l'encombrant canot, mal arrimé sur les épaules déjà encombrées. Cette absence déroutante nous renvoie à nous même. Imaginez un instant l'ironie d'un navire sans eau. Là ou six mois auparavant, le courant et le bruit incessant nous bousculaient dociles et abrutis vers notre destination, se déploie à présent un espace haut, sombre, expectatif dont il faut extraire la motivation d'un point de fuite impalpable. Les circonstances nous matérialisent pesant, le matériel s'entrechoque rivalisant de rythmes. Le regard attaché à nos pas, fouille au sol l'épiderme bosselet et pour échapper à cette concentration, il s'aventure sur les parois ou s'écrit une phrase ininterrompue dont  le récit évoque les vasques évaporées. Nous évaluons alors combien certains endroits sont profonds sans en tirer un réel sentiment d'optimisme. Il faut admettre que bon nombre d'obstacles disparaissent, comme le Tiroir ou le Bourdon, sous lequel nous passons sans même le voir. Par contre, ceux qui demeurent gagnent en hauteur et l'on comprend mieux pourquoi Bob la dernière fois, nous demandait de ne pas remonter les cordes qui trempaient dans l'eau. Sincèrement, ce périple serait un régal si il n'y avait pas cette corvée de portage, et chaque halte nous offre le plaisir de l'imaginer.

008_topo_Chaos_Ascar

  Notre équipe s'installe sur la plateforme des Gours Suspendus. Extraire ses petites affaires et enfiler des vêtements secs procurent une sensation de confort accrue ( dixit l'horoscope de la semaine ). Laurent a prévu de plonger à l'affluent S-Pezet tout proche de ce bivouac, et nous ne tardons pas à nous convaincre  d'y rester deux nuits. Le fait que plusieurs équipes de plongée ont choisi d'éparpiller les bivouacs, facilitera  la cohabitation au 5000. Le souci qui nous préoccupe tous, est la nécessité de constituer une réserve d'eau potable. De notre côté, nous débusquons une pisserole au pied de la Termitière, ou avec un peu de patience pour remplir un bidon, le problème est résolu. Sur le retour dans la galerie, nous apercevons Sam installé tel un romain à un banquet, prêt à céder à la tentation du confort des lieux, et confirmé dans ses intentions par nos dires sur la proximité d'un point d'eau, adjugé, nous avons des voisins.

009_Bivouac_5000

  Le lendemain nous allons au S-Pezet avec une halte historique pour le Petit ( Romain 21 ans, était  parait-il sous l'effet Padirac ) à la Borne du Chien qui Pisse.

IMGP0089

L'entrée de l'affluent s'orne d'une magnifique coulée formant un élégant chapiteau. L'aventure de la Sirène peut débuter, après tout , c'est l'objectif annoncé de l'équipe. Croyez-moi la "légendaire" à tout intérêt à faire trempette. Nous harcelons Laurent sur l'hypothèse que le siphon soit désamorcé et qu'il aurait ainsi trainé son maillot de bain et ses branchies pour rien. A ce stade nous sommes des spectateurs exigeants, nous voulons voir le batracien faire trois tours dans une vasque sans suite s'il le faut !

010_Sylain_B_5000

  Heureusement nous atteignons le siphon, un peu plus loin que prévu et la métamorphose a lieu. La bestiole ressurgit 3h30 après sa disparition, ruisselante, loquace et parcourue d'un léger frisson. Le partage d'un café chaud nous retient attentifs au rapport subaquatique, topo, bouchon d'argile, escalade possible et une coquille St Jacques déposée au fond. Quelqu'un aurait-il diluer du Pastis dans le siphon ?!

011_initiation_aux_Echecs

Nous regagnons la quiétude des Gours Suspendus, ce serait presque une île perdue dans la cavité, si il n'y avait l'activité des 120 ans. A la place c'est un balcon donnant sur une artère passante ou comme des concierges nous surveillons les allées et venues des équipes. De très loin nous parvient le fracas des pas et des heurtes des kits, des sons graves qui se prolongent évoquant l' activité de géants. Puis de l'obscurité surgissent les phares et les coups de gueules qui les accompagnent. Nous croisons ainsi Florian et Yann, porteurs du reportage vidéo, ils amorcent en contrebas le virage à grande vitesse, dans le même temps ils nous proposent d'embarquer du matériel. Juste le temps d'accepter leur proposition en évoquant les kits de plongées déposés plus loin, que déjà leur conversation s'estompe suivie longtemps  par le résonnement de leur progression. Efficaces les garçons, ils nous ont déposé notre matos au lac des Touristes, pas moins.

012_Allo__

  Enfin le 5000, le Petit est content ! (Disons en fait que Romain, le matin au réveil, nous balançait le faisceau de sa frontale dans les yeux pour voir si nous étions réveillés, et le soir nous n'avions pas le temps de compter jusqu'à trois qu'il dormait déjà.)

013_gonflage_B5000

014_essorage_B_5000

  Quelle ambiance, que d'agitation , pas vraiment la crise du logement mais nous tergiversons  quelque peu sur le choix définitif de notre emplacement. Aux tables de pierre, les services tournent et les banquettes d'argiles font salon. Nous retrouvons les rythmes propres à ce bivouac, les équipes qui déboulent le soir, les départs qui s'éternisent le matin, le ronronnement des gaz, les conversations, les projets du jour, les récits du soir ou les retardataires font l'attraction des convives selon l'état dans lequel ils se trouvent. Comme Le Petit Papa Joël avec son costume de feutrine rouge, ses bottes en caoutchouc noires bordées de poches plastiques blanches qui nous raconte le lisier qu'il a trouvé dans la galerie, un truc qui vous rend votre âme d'enfant. Jean-Michel qui revient de la pêche avec ses bigorneaux ou  plutôt des Bitinelles ,  à éviter pour les presbytes et pas encore l'espèce qui permettrait de se faire un plateau de crustacés. Sam et Greg qui sont venus se faire des souvenirs et ramener des minutes de tournages, des plongeurs souriants qui ramènent des galeries  pleines d'eau, etc ... Ici  on vient chercher , on vient trouver, les deux en même temps parfois, mais on revient surtout .

015_Gours_Suspendus

  Après toutes ces péripéties, on décide que c'est la nuit et on range tout  dans le confort d'un sac de couchage en prenant soins de tirer les cordons qui encerclent le visage.
Les uns après les autres, les canots sombrent dans l'obscurité totale  .

P1190066
La pêche de Jeff clic !

Dans les hauteurs, un halo de lumière glisse à la surface des blocs qui nous surplombent. Un gardien de phare veille, dans ce monde à l'envers sur la plage au plafond balayées par des vagues de pierre à l'écume pétrifiée, il rêve les yeux ouverts aux images de Padirac pêchées dans la journée.

016_G

017_G

  Le temps s'est écoulé, le flots de pensées à de nouveau parcouru la galerie principale , personnelles ou claironnée, pour finir par se diluer dans la lumière du jour ... Et dans le parfum des touristes ...

Pour poursuivre la lecture voici l'article publié par Eric sur son blog

Sam et Greg  reporters

Samedi Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi




    les_Brivistes
     Subaba, moamême, Romain et Sylvain ( Photo de Max ;)

    Houpsss !!! J'allais oublié, Romain pendant ses vacances nous a fait un beau dessin.
    C'est courageux de sa part, il m'a emprunté mon carnet pour s'essayer au croquis, il y a même les topos.
    A Padirac, il n'en a pas raté une miette, Jean-Marc lui a aussi enseigné les échecs avec un vieux jeu débusqué au bivouac mais le Petit après, tous les matins il remettait ça ;)

007_Sub_par_Romain

23 octobre 2009

J-1

Demain, à la même heure nous serons 37 participants à faire trempette dans la rivière de Padirac.
Cette Expée sonne les 120 ans d'exploration du Gouffre.

N'allez pas voir dans ce billet, une marque de fébrilité à l'approche de la date fatidique, bien que ... Mais plutôt une note d'humour. Comme beaucoup à la réception de la revue télé, après avoir parcouru et constaté les sempiternelles rediffusions à venir, qui font que ce qui était l'apanage de l'été se poursuit à présent toute l'année, certainement une conséquence des modifications climatiques, il ne nous reste plus alors ,avant de refermer la revue qu'à s'enquérir de notre sort dans les colonnes de l'horoscope. Pour le coup, j'ai retenu le mien pour la semaine qui vient, et je vous laisse en apprécier le contenu en sachant que nous serons donc au Bivouac 5000 ...

Horoscope
A bientôt !

1 octobre 2009

Le Bentaillou

  La monotonie du trajet sur l'autoroute accablée de chaleur, se dissipe à l'apparition à l'horizon des silhouettes grises découpées aux ciseaux tant espérées. Les 50 derniers kilomètres trébuchent de village en village, des ombres rampent sur le ruban gris de la route distillant une optimiste fraicheur. Avec élan, je dépasse la gendarmerie de Ouste et le troisième portail, celui de la maison de Nadine, qui m'a invité à venir deux jours avant le départ pour partager son petit paradis. Dans le jardin les poules galopent sur l'épaisse pelouse, tentant régulièrement une invasion de la terrasse. Au fond des arbres dissimulent un ruisseau qui traverse en fanfaronnant le paisible village, une tour courroucée du tapage s'élève avec sérieux, soutenue par la sérénité de la montagne environnante. Du regard je parcours la phrase écrite par les crêtes dans un langage encore inconnu. Face à nous un rempart sombre ignore l'évasion d'un petit bout de coton qui gravit le ciel bleu, trainant sous lui un pesant corps de champignon. Nadine de l'index m'indique l'agitation météo, là bas se trouve le Bentaillou.

DSCN1971 vue_des_chiottes_antique pi_ge___loup
Bilou, testeur d'abreuvoirs

  Samedi matin, un quart d'heure suffit à nous poster devant l'entrée du supermarché, au côté de deux cousins sexagénaires qui nous ont précédé. André, un participant de longue date et François qui comme nous, vient pour la première fois. Nous scrutons le va-et-vient des véhicules, laissant cavaler une abondante clientèle pour un jour férié (15 août). Camionnettes et 4X4 déboulent enfin, dans les coffres des kits affleurent de tas de bricoles. C'est bon, on tient le filon ! Et les mines aussi, trésorier  barbu, très barbu ,  moustachu mâchouillant un gros bâton de réglisse, frères belges avenants et blagueurs, prestance du couple Présidentiel et nouvelles recrues souriant bêtement, nous ... L'attente se poursuit, les nouvelles du front déterminent le ravitaillement, et elles tardent. L'heure et grave, pour occuper les troupes, on chaparde des cageots. André est très fort ! On s'agite, les listes sont distribuées, la course de caddy débute, chacun le sien. Avec Nadine, on fait équipe, on traduit nos listes, 2,3 boites de cassoulet. Aïe!! A l'arrivée, une file de chariots cauchemardesque se jette sur une malheureuse caissière, mieux vaut ignorer le carnage et détourner le visage. Nadine a de la chance, elle connait plein de monde ici, quoique...

001_La_Cigal_re

C'est un biathlon, après l'épreuve des caddy, le peloton reprend la route vers la prochaine étape, une étape de montagne, l'ascension du Bentaillou mais... Ou sont les hélicos ?! A oui, on n' est pas sponsorisé, entre autre... Au parking, les véhicules s'adaptent aux difficultés futures, rehausse avec cales en bois par exemple (au retour, il y a eu aussi un bricolage mécanique avec une tatane sortie d'une benne à ordure, à pas piquer des vers mais bon ;). J'escalade le siège passager du 4X4 d'André pour me percher sur mon kit, et ferai office de ramasse-caillou, Nadine délestée de son matériel grimpera à pied avec François.

  Nous nous incrustons d'avantage dans le paysage, André qui est déjà grand, lève son bras au dessus de lui  et me montre un point, la haut!!! ÔÔôôôhhhhh !!! D'en bas, le parcours prend l'aspect d'une pyramide à degrés, chaque virage se négocie au prix de nombreuses manœuvres. Dans les lacets sur les parois, des numéros se devinent, une bonne trentaine nous attend. Les locataires diffèrent selon les étages, l'ours occupe la forêt, le gipahète apprécie une déco plus dépouillée et nous, nous occupons le dernier palier en terrasse avec le berger, les moutons et les chiens. Le moteur ronronne bruyamment couvrant presque le récit d'André, qui me récapitule en roulant des "r", trente années de camp et annexes. Tant et si bien, que  lorsque le ciel s'ouvre et que le véhicule se rétablit sur le plat, la scène apparait familière, occupée déjà par quelques protagonistes de l'acte précédent. Le décor est planté, il ne manque plus qu'à en faire de même avec la tente, avant que le coup de vent du soir ne se lève.

008_Le_Bentaillou

  Avec Nadine nous effectuons un rapide tour des lieux, les bâtiments sont nombreux, vestiges plus ou moins en ruine de l'exploitation minière. Les retrouvailles s'organisent autour d'une table de jardin sur laquelle, bières, pastis, cacahuètes et saucisses sont sacrifiés au crépuscule, nous promettant le retour du soleil le lendemain.

bent_lb30027
  Photo de Bernard Lafage

   L'art de la répartie s'affirme dans la bonne humeur, avec la nuit les conversations glissent vers la grande table à l'intérieur d'une sorte de pièce commune. Détailler cet endroit est une occupation en soi, les meubles sont bavards, tiroirs et portes de placard se nomment, les prises se rassemblent en bataillon, livres, casques se disputent la place, au plafond des bouchons festifs défient la loi de la pesanteur aux côtés de paniers qui se cramponnent et des rouleaux de cartes font de l'équilibre sur la poutre principale. L'atterrissage d'un nouveau plat sur la table déclenche tirades et commentaires qui nous ramènent aux conversations en cours. Nadine, digne représentante de l'Ariège et moi, assises côte à côte, offrons un auditoire neuf et attentif, l'occasion d'évoquer le passé des lieux, le fonctionnement du camp et de prévoir les prochaines sorties.

  Dès le lendemain, Roger nous emmène faire la classique, la partie la plus accessible à la visite.

006_La_Cigal_re

  Dans la pénombre du porche triangulaire, flanquée au milieu d'un mur qui clôt la cavité, une épaisse porte carrée, crache à son ouverture un souffle glacial. L'obstacle franchi, un froid saisissant se confirme et nous plante là. Derrière nous, on referme la porte, les clés sont suspendues à côté d'un surprenant téléphone. Une ligne téléphonique et plusieurs postes parcourent la cavité et permettent le contact avec la surface. Nos yeux peinent à s'habituer à l'obscurité et nos éclairages semblent insuffisant dans les vastes salles d'entrée. Nous croisons la rivière, la galerie reprend des dimensions plus humaine.

007_La_Cigal_re

Les parois s'illuminent de scintillements précieux, le gypse envahie bientôt toute la cavité, le blanc éclate de toutes parts, des colonnes moutonneuses dégringolent des plafonds, soutenus par des piliers piqués de petits bouquets de cristaux, la Ci-galère s'affirme. Nous constatons aussi les dégâts commis par des prédécesseurs, mineurs arrondissant leur fin de mois et augustes spéléo ont tagué et pillé sans scrupule le site.

002_La_Cigal_re

Un passage bas, et nous surgissons dans la salle Blanche à la forme pyramidale avec un parquet de calcite luisant. Le plafond s'abaisse à nouveau, avec précaution nous poursuivons à quatre pattes vers le Trou Souffleur, qui parait-il souffle nettement moins car une équipe est en train de l'agrandir. Diantre, qu'est ce que ce devait être avant??? Nous devinons les silhouettes mais il nous est encore difficile d'y associer des prénoms. Nous approchons du terme de cette première visite, la Cascade Noire. Tous trois, François, Nadine et moi, anticipions le spectacle d'une, certes belle, classique chute d'eau mais certainement pas ce qui s'élève sous notre regard. Un large et haut rideaux de gros cristaux sombres s'étire dans l'obscurité au dessus de nous et décline toutes les teintes du caramel, la gourmandise nous tient ...

003_La_Cigal_re

Au retour, notre guide sollicite notre aide pour réaliser quelques  photos. Dans cette cavité, on n'extrait à présent que des clichés témoins du miracle des lieux pour son plaisir personnel, car le site appartient à l'état et toute publication de photos et vidéos est interdite. Cela n'empêche pas pourtant, que bon  nombre des habitués étaient, ou sont devenus des photographes équipés de matériel assez sophistiqué. Bref , nous trois, on faisait figure de pov'gars avec nos petites boîtes !!! Alors ....

  Dans notre séjour nous visitons différentes parties de la cavités souvent spectaculaires, contribuant de notre mieux comme porte-flash, sujet frileux et gagner une image. (sauf pour ceux dont les flashs tombent en panne)

004_La_Cigal_re

   Avec Nadine, nous avons eu l'opportunité d'aller faire un tour dans les hauteurs, réaliser la topo de l'affluent de la Onze en compagnie de Christian et Daniel. Une longue sortie qui nous mène dans un paysage très différent, austère mais beau, mouvant, parcouru par des chaos de marbre rayé de gris, blanc et noir envahissant des salles de belles dimensions. Quel froid, misère !!!!

  Les journées ont défilé très vite comme c'est souvent le cas. Les nuits, les tentes claquaient agacées par un vent furieux et quand au levé du jour le calme revenait, les photographes enthousiastes beuglaient la beauté de l'instant. Enfin, surtout un ;) ... Il était temps aux moutons de se compter et pour nous d'aller prendre un ou plusieurs cafés.

  Ainsi débutaient les journées, il ne nous restait plus qu'à, faire de la spéléo, de la randonnée, se baigner dans le lac aux "Prothocs", couler une chape de ciment, cuisiner, réparer la fenêtre, attendre son tour aux toilettes, rêvasser, cueillir des orties, etc...

A propos dans les liens j'ai rajouté, Ardengost, Chabbs et le CDS09.
          Bonne poursuite de la visite ö

005_La_Cigal_re

batiments  chappe desserts rituel DSCN2182 Attente Fran_oise DSCN2116 DSCN2170

 

 

moutons blabla mur

2 août 2009

Périple de Juillet

  Dans quelle étagère ?!!

  Aux dernières nouvelles, le 24 juillet nous descendions à Viazac sous l'initiative de Hans qui équipait le gouffre, talonnées par deux kits bleus, Christine et moi même. Une sortie pour le plaisir de la visite mais qui présente un inconvénient, la difficulté de ménager une pose pour dessiner, opportunité que je n'ai pas réussi à saisir. C'est bien dommage car, aussi étonnant que cela puisse paraître je ne connais pas Viazac, l'incontournable classique, je sais... Les puits sont superbes et j'espère pouvoir parvenir à saisir une nouvelle occasion d'y retourner. Fait curieux, nous avons descendu le Puits de la Boue escortés par des nuées de mouches épouvantables jusqu'au lac, le terme de notre incursion. C'était l'unique endroit ou j'aurais pu grattouiller mais l'agacement était tel que j'y ai renoncé. J'ai d'ailleurs amèrement regretter ( BEURKK!!! C'est pas bon !!!) d'avoir proposé de déséquiper ce puits. Les sales bestioles se faufilaient derrière les lunettes, gambadaient sur les lèvres et il n'était pas envisageable de les chasser avec les gants crépis de boue, au risque de ne plus rien y voir. Au dessus, me parvenait le bruit des raclement de gorge et de forte toux des deux équipiers, signes qu'ils venaient de gober quelques protéines volantes. Je le déduisais par expérience, après en avoir recraché plusieurs, certaines plus audacieuses ont, à mon grand regret, tenté l'explo au delà de l'aluette. Satanée situation, je crois que l'un des nom du diable est " le Maître des mouches", le bougre devait ricané dans l'obscurité, juché sur un bombé. Par contre, les mouches craignent les ponts-de-singes car le phénomène cessait à cet endroit précis.
  Dans la nuit, Subaba ( en plein phares Ö) et Blaireau nous ont rejoint pour la trempette du lendemain à la rivière de Lacarrière. Le contraste entre les volumes de la veille et les puits de Lacarrière est saisissant au sens propre, une étroite intimité s'instaure avec les parois qui nous cramponnent à chaque tentatives d'évasion. J'ai rebroussé chemin un peu plus tôt pour me poser avec mon carnet (ne rien ramener me désespère à dire vrai) et, brosser le détail d'un plancher stalagmitique.

011_Larchet_planchet

Cette formation apparait régulièrement dans l'affluent, de formes torturées, elle présente la texture d'un bois clair nervuré très esthétique. Beaucoup d'endroits mériteraient de s'y attarder, une prochaine fois là encore...
Nous sommes ressortis assez tôt ( le Sub avait un train à prendre), ravis de nos deux sorties passés ensemble et pas vraiment pressés de repartir.
  Quelques temps au par avant, j'ai campé une dizaine de jours à Miers pour croquer encore de vieilles pierres, mais taillées et empilées celles-ci.
010_Miers_rue

  Miers pour rester dans le sujet, c'est la grotte de "Magic Boy" (Spélunca n°113), très chouette elle aussi et , surprenante par un laborieux équipement de barreaux en parois qui courent jusqu'à la rivière... Après, ils coulent...


  Entre les deux, une pose musicale en Périgord, question de terre-oire, une digrétion culturelle de qualité, engagée par Blaireau et Brigitte pour partager le confort de bottes de pailles au concert de Nadau à Pezuls.

Nadau_Jean

Juste le temps de saisir le chanteur Yan et la nuit est venue recouvrir le public.

  Ce périple avait commencé le 4 juillet dans le Lot ou à 3 "Coujoux" avec Subaba et Romain, nous avons répondu à l'aimable invitation de Jérome à participer à leur exercice secours, qui se déroulait à Roc de Cor. Une entrée comme un sourire caché dans un paysage spectaculaire qui doit l'être encore plus en hiver car en ce moment la végétation masque les parois. Nous avons été saupoudré sur différentes équipes, et ce genre d'évènement est toujours instructif et appréciable, sans compter le plaisir de côtoyer nos voisins ;)

Le reportage photos de Jean-François Fabriol:

P1120219

  Le mois d'août, j'espère effeuiller mes carnets au Bentaillou avec Nadine,  par des croquis d'ambiance de camp.

  A bientôt et merci :)

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 30 309
Publicité