La côte de l'Oiseau
A la lisière de la forêt, il faut se pencher humblement pour discerner le discret chemin digne du lapin blanc d'Alice.
Nous quittons un champs gorgé de soleil et pénétrons sous la voûte ombragée des arbres ou le minuscule sentier rivalise comme il peut avec la cohue de végétation basse et d'arbres qui se disputent les rayons lumineux du soleil. Le porche n'est pas loin, la lumière il s'en moque ouvertement, replié derrière le rempart que lui offre un tertre argileux.
J'en viendrais presque à soupçonner Jean-Michel de chercher un petit coin de Paradis Originel, l'ambiance nous incitant surtout à nous laisser envahir par une douce torpeur. Les enfants ne s'y sont pas trompés en installant leur fatras sur une couverture pour le reste de l'après-midi.
La cavité est un grand porche rempli de terre, percé par endroits de boyaux creusés par les blaireaux, ces derniers ont d'ailleurs recouvert de terre un tas de cailloux qui dénotait dans leur intérieur. Par contre notre intérêt se porte sur une réelle galerie sinueuse, remplie de blocs que nous évacuons pratiquement de main en main, ou dans des poches plastique, jusqu'à la sortie.
Au départ les premiers mètres se parcourent avec optimisme mais la vue du fond fait écho encore à quelques citations mystiques telle que " Les voix du Seigneur sont impénétrables " et aussi " Heureux celui qui croit sans avoir vu " !
Heureux , oui, est celui qui dehors évacue les déblais car il est au Paradis ! Amen !(une poche de cailloux avec toi si tu ressors !)